Après avoir été plus que séduit par la prestation live d’A Place To Bury Strangers en Avril dernier et pris largement une claque dans les yeux avec les visuels psychédéliques projetés sur un mur, le groupe New-Yorkais est de retour avec un troisième album, Workship.

En Janvier 2012 ils avaient sorti l’EP Onwards To The Wall, presque dans la lignée des anciens titres cependant moins noisy et plus accentué sur la voix d’Oliver Ackerman (« So Far Away » « I Lost You »), on avait bien aimé le côté sombre et brumeux de l’EP qui montrait une fois de plus la créativité unique du groupe.

Avec Workship on s’envole complètement dans une autre dimension : toujours autant de distorsion qui explose au visage sans vraiment s’y attendre (« You Are The One » « Alone » « Workship »). C’est comme le fonctionnement du cœur : il bat lentement au début (« Fear ») et dès que l’adrénaline arrive il s’emballe et bat très vite (« Mind Control »). C’est un peu ça Workship : imprévisible, spontané et vif.

Oliver Ackerman nous plonge dans un univers obscur et mystérieux (« Why I Can’t Cry Anymore » « Revenge » « Leaving Tomorrow ») qui nous intrigue comme une œuvre de Bret Easton Ellis dont on n’arriverait point à se détacher.

A Place To Bury Strangers prouve avec ce troisième album que le groupe déborde d’innovation, et même s’il n’y a pas toujours maitrise des sons c’est avec élégance que cette perte de contrôle rend Workship beau et éblouissant.