Difficile de trouver les quelques perles rares musicales en ces temps où l’industrie du disque ne se porte pas au plus haut de sa forme. Là où la routine commence peu à peu à s’installer, les Alt-J nous prouvent tout le contraire avec leur premier album An Awesome Wave.

Surpris et stupéfait, lors de l’écoute du disque où se mêlent différentes influences dans différents domaines (le cinéma, la photographie, l’art), Alt-J sait toucher l’épine sensible de l’être humain avec des titres comme « Breezeblocks » « Matilda » ou encore « Dissolve Me », tant par les mots que par les mélodies qui nous laissent dans un « état second », dans une « gueule de bois » de contemplation, comme le dit si bien Joe dans une interview récemment faite.

Si certains groupes rabâchent toujours la même chose sur l’amour et la vie, An Awesome Wave montre que l’on peut parler d’un chapitre tout comme d’un personnage de cinéma qui nous émeut (« Fitzpleasure » pour Last Exit To Brooklyn de Hubert Selby Jr, « Matilda » pour le rôle de Nathalie Portman dans Léon de Luc Besson). Qui aurait penser un jour écrire sur le chapitre d’un livre ou d’un photographe de guerre ? Nul besoin de trouver inspirations seulement dans les sentiments, Alt-J creuse beaucoup plus loin qu’un simple mal-être existentiel.

L’univers du groupe séduit particulièrement par son originalité à nous offrir des compositions de qualité où l’on se laisse guider vers un autre monde. Alt-J un groupe venu d’ailleurs ?