Petit garçon deviendra grand, Surkin ne joue plus dans la cour des petits depuis belles lurettes (26 ans quand même, précisons-le). Il vient de sortir son album chez Marble, tout simplement appelé USA. Une façon de rendre hommage à la techno Made In Usa ? Certainement. Sous une forme de « best-of » comme il le dit si bien. On pourrait naturellement critiquer le fait que ressortir sur le tapis le son des eighties est assez facile quand on ne fait pas parti des générations précédentes ; et pourtant, beaucoup d’artistes n’ont pas vécu les années soixante, soixante-dix et s’inspirent toutefois d’elles en faisant les choses biens. Pas de chichis, Surkin réussit à enflammer la piste de dancefloor à travers seize titres sans le moindre épuisement (« White Knight Two », « Fireworks Hotmix », « Fan Out », « Harry » avec notre bien-aimé Bobmo (guettez de très près High Powered Boys) ), en oubliant parfois qu’il s’agit d’un album en pensant plutôt à une longue soirée passée dans des clubs, le verre bien rempli et les cheveux trempés de sueur, sans faire attention au voisin. Benoit Heitz a tout compris, son but n’est pas de pleurer ce qui est révolu, mais de perdurer un son autrefois tant apprécié, un son qui d’ailleurs sonne à la fois moderne et rétro. Un album que l’on classe parmi les meilleurs disques électroniques de l’année.