Blouse n’est pas un vêtement comme les autres. Blouse est un trio originaire de Portland réanimant la dream-pop telle que nous l’avions connu avec Beach Fossils ou encore Wild Nothing.
Charlie Hilton, chanteuse du groupe, rencontre Patrick Adam dans une école d’art, le projet Blouse commence alors à voir le jour un été 2010 . Sur BandCamp, seulement deux titres de postés, le label Captured Tracks (Beach Fossil, Wild Nothing) repère le single « Into Black » et décidera de le sortir , le label Subpop (Nirvana, Avi Buffalo, Band Of Horses) quant à lui, se chargera de « Shadow », un titre qui ne figure malheureusement pas sur l’album éponyme Blouse, album sorti il y a déjà quelques jours. Ce disque regroupe dix pistes, dix pistes qui nous propulsent dans un autre univers : vous l’auriez compris, c’est de la rêverie dont on parle.
La dream-pop est très efficace pour nous effacer un petit instant de la réalité : non seulement la voix de Charlie Hilton nous apaise («Videotape » qui nous rappelle un peu la voix de Dee Dee (Dum Dum Girls) sur la cover « There Is A Light That Never Goes Out » ) mais les mélodies de « Time Travel » et « Into Black » nous plongent complètement dans l’onirisme. À croire que tout l’album baigne dedans. On reprochera peut-être un côté assez répétitif, qui peut facilement nous lasser rapidement. Le synthétiseur (« Ghost Dream ») renvoie à l’époque new-wave, mais ne nous surprend pas des masses, puisque nous avons cette impression de « déjà-vu » (Warpaint, Still Corners). Le disque n’est pas une déception dans sa totalité et détient tout de même de bons titres comme «Firestarter », « White » ou encore « Into Black » à la guitare obsédante.