Hervé « RV » Salters connu sous le nom de General Elektriks nous avait étonnement surpris lors de la sortie de son deuxième album Good City For Dreamers, séduit alors par les mélanges des genres et l’efficacité de la quasi-totalité du disque (« Raid The Radio » « Helicopter » « David Lynch moments » « Little Lady »). Son autre projet avec Honeycut a prouvé que monsieur Salters -non seulement multi-instrumentaliste mais aussi producteur (Pigeon John)- avait beaucoup d’énergie à revendre. Il est de retour avec un nouvel album, Parker Street, plus posé, plus jazzy.
Cet été, il a su nous faire danser sur « Summer Is Here » un morceau très pop mélodique, mais il semble opter cette fois-ci pour quelque chose d’un peu différent : toujours aussi groovy et funky (« Bad Day » « We Ride » « Quiet Entertainers ») avec le dynamisme en moins que sur son précédent album que l’on regrette juste à peine. Il y a ce manque de vitalité que l’on retrouvait chez Good City For Dreamers (« Helicopter » « Take Back The Instant ») ou encore sur Cliquety Kliqk (« Tu m’intrigues » « Central Park ») : c’est assez dommage lorsqu’on sait que les prestations scéniques d’Hervé Salters en intriguent plus d’un.
Malgré ce petit bémol, on ne peut pas nier le fait que cet album a des qualités : il combine les genres comme personne d’autre ne pourrait le faire, il y a « un son » General Elektriks, ce son qui est à la fois rétro mais aussi moderne, peut-être est-ce ce mélange d’airs jazz à ceux de l’électronique, ceux du rock au hip hop. C’est un disque qui reste tout de même accessible, on ne boudera pas pour autant le côté jazzy (« Hardship Is Over ») qui peut parfois nous lasser comme nous impressionner (« We Ride »).