Une première question qu'on pourrait éventuellement se poser "pourquoi 123 albums?" pour la simple et bonne raison -comme il l'indique dans une interview radio - d'utiliser les trois premiers chiffres, tout simplement. Aujourd'hui, il est là pour défendre ses 123 choix français, des choix éclectiques, de Daft Punk à Ntm, de Téléphone à BB Brunes en passant par Magma et Noir Désir.. Il explique alors que John Lennon disait que "le rock français c'est comme le vin anglais", et pourtant, qui aurait prédit que le fils Lennon ferait les premières parties de -M- avec 17 000 personnes à Bercy? Et Manœuvre ne peut que répondre à cette citation avec "le rock français c'est comme le vin anglais, mais il a évolué".
Pour lui le rock'n'roll, ça correspond à la recherche de soi, "il n'y a pas d'autres enfants du rock que le rock lui-même" disait-il dans le hors-série Télérama 33 tours de l'histoire du rock. Il fallait sortir des disques, comme ces "artistes de l'ombre". Parce que certes, on a toujours retenu les mêmes, et comme il le répète, ce sont les "gens de l'ombre" qui ont réussi. "On a fait les voyous" comme il le dit si bien, il fallait des "mots qui claquent" pour que ça marche, et puis insérer des "oh yeah" c'est "hyper bien" dans des paroles, vous verrez que ça attire beaucoup de monde. Il manque des albums, comme le font remarquer ceux qui sont venus assister à cette rencontre, mais le travail est rude, et il ne "faut pas se tromper". Philippe Manoeuvre insiste sur Phoenix, "tous les groupes rêvent de jouer au Madison Square Garden", les Versaillais ont réussi à remplir la salle, "j'ai envoyé mes espions pour savoir si il y avait des français, et figurez-vous qu'il n'y avait que des américains" dit-il, ce qui prouve que la France est parvenue et continue à conquérir le Monde, petit-à-petit.
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