Sur scène, les Jim Jones Revue sont des bêtes sauvages, ils déclenchent une "énergie" physique incroyable, quelque chose d'indescriptible. Pendant l'interview, on a bien compris que Jim Jones (leader et chanteur du groupe) est définitivement un incollable du rock'n'roll, et tenter d'être plus intelligent que lui musicalement parlant, est fortement déconseillé. Entretien avec deux des membres du groupe, Rupert Orton & Jim Jones.




INTERVIEW JIM JONES REVUE



UNKNOWN MAG : Quand nous avons découvert votre groupe en 2007, on a de suite pensé que le rock’n’roll n’était pas mort, qu’est-ce-que vous en pensez?

Jim Jones : Quand tu as écouté l’album tu as directement pensé que le rock’n’roll était toujours vivant ?


UNKNOWN MAG : Oui

Jim Jones : Et qu’est-ce-qu’on en pense ?


UNKNOWN MAG : Exact

Jim Jones : Tout d’abord merci beaucoup, c’est vraiment cool de l’entendre. Le rock des années cinquante nous a beaucoup inspiré. Je ne pense pas que nous sommes les premiers à faire revivre le rock’n’roll. Ca a pris beaucoup de temps de travailler là-dessus. J’espère juste qu’on est un groupe dans la lignée « cool » qui permet aux gens de réaliser que l’énergie du rock’n’roll est bel et bien vivante.


UNKNOWN MAG : Vous avez dit que votre carrière « a connu un important succès en France et que les gens comprenaient votre musique », ce n’est pas le cas en Angleterre ?

Jim Jones
: Si si !


UNKNOWN MAG : Nous avions compris plus en France qu’en Angleterre

Jim Jones : La France a été le premier pays qui a impressionné le groupe et on aime revenir jouer ici, c’est la quatrième fois qu’on vient. Pas vrai Rupert ?
Rupert : Oui en gros ça fait quatre fois que l’on revient en France.
Jim Jones : Le public nous a carrément bluffé. Je pense que c’est quelque chose dans la nature des français, ils comprennent le rock’n’roll parce que y a de la liberté, une sorte de révolution, tu gardes tes esprits. Et je pense que c’est relier avec le rock’n’roll. Même sans les paroles, juste le son du rock’n’roll. C’est sûrement cette raison là.


UNKNOWN MAG : On vous a vu à la Garden Nef Party il y a deux ans, vous vous en rappelez ?

Jim Jones
: Ouais !




UNKNOWN MAG : Vous étiez vraiment géniaux

Jim Jones
: Merci beaucoup, on se rappelle aussi des Gossip, Jon Spen…


UNKNOWN MAG : John & Jehn, un groupe français ?

Jim Jones : Oui ! C’était un bon festival , ça nous a plu de jouer à la Garden Nef Party. C’était une très bonne expérience pour le groupe.


UNKNOWN MAG : John du groupe John & Jehn nous a parlé d’un de leur ami, Duke Garwood, ça vous dit quelque chose ?

Jim Jones
: Non, c’est qui ?


UNKNOWN MAG : Un gars qui fait du blues, c’est vraiment bon. On vous le conseille vivement.

Jim Jones
: Cool ! Merci.


UNKNOWN MAG : On pense que Burning Your house Down est beaucoup mieux que le premier, on entend mieux les voix, et ça fait moins « rock sale », mais ce n’est pas péjoratif, loin de là, au contraire c’est encourageant.

Jim Jones
: Merci Beaucoup (en français) ! Je crois que je vais dire merci à toutes tes questions en fait (rires). Je n’ai pas vraiment grand chose à ajouter là-dessus, mais on a beaucoup travaillé sur le second. Le premier album était plus féroce, avec beaucoup d’énergie, c’était très…


UNKNOWN MAG : ... Garage ?

Jim Jones
: Laisse moi finir ma phrase dans une seconde, veux–tu (rires) ? Le premier album avait beaucoup plus d’énergie, et un son plus clair. On a vraiment travaillé dur pour essayer de garder cette énergie et cette férocité. On a bossé avec le producteur de Nick Cave. Il a aussi joué avec les Cramps, et Sonic Youth. Il était le mec parfait pour enregistrer un album rock’n’roll avec du twist.


UNKNOWN MAG : Vous aimez les Cramps ?

Jim Jones
: Bien sûr que je les aime ! Quand on était ados ils représentaient tellement pour nous ! Quand tu as un groupe comme le Gun Club ou les Cramps, qui ont ouvert des portes en expliquant pourquoi la musique est importante, tu peux les suivre pour t’inspirer de leur style. On a essayé de suivre ce qu’ils ont fait. Les gens ont écouté notre musique et on pu alors découvrir la musique d’avant.


UNKNOWN MAG : On a la nette impression que votre musique est un mélange de Jerry Lee Lewis, Chuck Berry, toute la musique des années cinquante, mais moderne. Vous avez différentes influences musicales en fait.

Jim Jones
: Oui, c’est exactement ça. Pour nous le rock’n’roll des années cinquante tel que Jerry Lee Lewis, Little Richard, Chuck Berry est ce qui nous inspire le plus, ça c’est sûr. Les groupes comme MC5 ou AC/DC, ont la même énergie. On se relie à tous ces groupes et on revient à ce style de musique. Au milieu des années cinquante, c’était un moment important quand la musique des Noirs et des Blancs était enfin tolérée au sens où on pouvait enfin mélanger les deux. Une grosse explosion énergique.


UNKNOWN MAG : Que pensez-vous de la culture française ?

Jim Jones
: Par rapport à l’Angleterre, c’est différent. Quand je suis arrivée en France, ça m’a vraiment plu : la bouffe, les gens, les personnalités différentes, le sud de la France, mais le Nord aussi. Paris est vraiment géniale. L’histoire est fantastique c’est franchement bien.


UNKNOWN MAG : Quels sont les groupes ou artistes que vous avez le plus écouté en 2010 ?

Jim Jones
: Ce que j’ai écouté le plus… Grinderman, un groupe où joue Nick Cave.




UNKNOWN MAG : Qu’est-ce-que tu penses des White Stripes ?

Jim Jones : Jack White est un mec vraiment intéressant et surprenant dans sa façon de choisir, de faire les choses comme il le veut, et puis il aime vraiment ce qu’il fait. C’est un passionné jusqu’au bout.


UNKNOWN MAG : Une des personnalités à rencontrer une fois dans sa vie !

Jim Jones
: Si je le vois, je lui dirais, promis (rires) !


UNKNOWN MAG : Peux-tu nous dire quelque chose en français ?

Jim Jones
: « Qu’est ce que c’est ? » « formidable ! »