Sincèrement désolée pour le retard, l'interview de Syd Matters est prête comme elle se doit. Un grand merci à Jonathan Morali et à Olivier Marguerit pour nous avoir accordé quelques minutes pour répondre à nos questions.



INTERVIEW SYD MATTERS



UNKNOWN MAG : Pourquoi avoir choisi Syd Matters ?

Jonathan : C’est un nom choisi rapidemment. Nous n’accordons pas beaucoup d’importance à la création en fait.


UNKNOWN MAG : Racontez nous votre rencontre

Jonathan : Je faisais de la musique chez moi, et vers 2002/2003 j’avais besoin de musiciens pour faire des concerts, et j’ai donc rencontré les membres du groupe, Rémy d’abord et le reste après. Ca fait déjà sept ou huit ans que nous jouons ensemble.


UNKNOWN MAG : Quelles sont vos influences musicales ?

Jonathan : Beaucoup de choses différentes.
Olivier : Des trucs évidents qu’on ressort régulièrement comme Robert Wyatt ou Radiohead, des groupes qu’on aime tous. Mais on écoute aussi des choses récentes.


UNKNOWN MAG : C’est vrai que cette année il y a eu beaucoup de sorties, et ce n’était pas possible de tout écouter

Olivier : J’aime beaucoup The Walkmen.


UNKNOWN MAG : Comment définissez-vous votre musique ?

Jonathan : Là où on se retrouve tous, c’est que nous aimons les chansons. Une certaine « pop » au sens large qui est ouverte sur l’expérimentation, d’autres sonorités, je dirais des chansons « pop ».
Olivier : Un peu moins planante qu’avant !


UNKNOWN MAG : Déjà huit ans d’existence, cinq albums, peut-on dresser un bilan ?

Jonathan : On a eu un petit soucis en 2006, mais il n’y a pas vraiment de bilan à dresser. On est surtout conscient que c’est assez rare de faire cinq disques en tant que musique indépendante. Mais surtout pas de bilan. J’ai l’impression que nous nous concentrons sur la musique que nous faisons.


UNKNOWN MAG : Qu’est-ce-qui a influencé Brotherocean ?

Olivier : Il y a eu beaucoup d’influences vis-à-vis des lectures de Jonathan.


UNKNOWN MAG : Oui, apparement Jonathan lit beaucoup

Olivier : Bien sûr ! Picsou Magazine ! (rires). On avait décidé de travailler sur l’aspect rythmique, ce que nous n’avons pas fait sur les anciens albums, on a de suite pensé que les rythmiques devaient avoir une part très importante, mais aussi un travail sur les voix, moins dans le « guitare-voix », plus dans les percussions.






UNKNOWN MAG : Tu (Jonathan) sembles avoir un penchant pour la contre-culture américaine

Jonathan : Oui. Les gens qui m’inspirent en règle général, ça reste un constat. Ce sont souvent des gens qui sont « hors catégorie », c’est-à-dire qui peuvent être rattaché à une certaine contre-culture ou à un mouvement artistique mais qui finalement sont les seules personnes que j’aime dans ce monde. Par exemple, en musique j’aime beaucoup écouter Pink Floyd. Une grosse influence quand j’étais jeune, mais je n’ai jamais écouté de musique psychédélique. J’étais fan de Nirvana, et le grunge j’en avais rien à cirer. Ce qui m’intéresse c’est la personnalité qui écrase ce qu’ils font.


UNKNOWN MAG : Brotherocean amène à la rêverie, est-ce-que ça confirme quand tu as composé cet album ?

Jonathan : Je n’ai pas du tout d’images, de visuels, on n’essait pas d’évoquer des choses. Pourtant on nous a souvent dit que Syd Matters était de la musique cinématographique, très visuelle, je suis très content mais ce n’est jamais volontaire d’évoquer des images.


UNKNOWN MAG : Est-ce-qu’après Hadrian’s Wall il y a une piste cachée ? Est-ce-qu’elle a un nom ou cela reste un mystère ?

Jonathan : Oui, c’est "Brotherocean II".


UNKNOWN MAG : Un coup de cœur en 2010 ?

Jonathan : J’écoute exclusivement Sufjan Stevens, son dernier EP et son album.
Olivier : Pour moi ce sera Arnaud Fleurent, un artiste français.


UNKNOWN MAG : Un album ou titre de la décennie ?

Jonathan : C’est trop vague ! Je pense le dernier Sardou. Il est symbolique ! (rires)
Olivier : « Kid A » de Radiohead, il ouvre la décennie, il est à l’origine de toute expérimentation de la pop avec l’électronique !