Après avoir quitté le label Matador (Cat Power, Sonic Youth, Interpol) pour migrer chez Sub Pop (Nirvana, Flaming Lips) afin de tenter de nouvelles expériences, les Shearwater sont de retour avec un nouvel album, Animal Joy, plus « aéré », plus « émotionnel ».
Jonathan Meiburg cherchait à s’éloigner du conceptuel afin de rendre le disque plus accessible. C’est comme dirait-on gagné . On se retrouve directement plongé dans la nature qui domine l’homme, comme si la nature reprenait ses droits (« Animal Life» « Breaking The Yearlings » « You As You Were »). Il y a des titres accrocheurs comme « Immaculate » ou encore « Pushing The River » qui nous marquent par ce son indé, LE son Shearwater.
Il est vrai que cet album donne la sensation d’être « en vie » (« Star Of The Age ») de se sentir présent dans un monde où la nature peut balayer l’homme d’un instant à l’autre, parce qu’au fond, il n’est qu’un animal perdu dans un univers qu’il ne sait gérer convenablement, il ne cesse de se croire supérieur à ce qui nous entoure. Avec Animal Joy, Shearwater réussit à faire passer un message : être sensible à la nature et abandonner cette idée de supériorité à celle-ci.