C’est déjà 2012, et pendant que certains se creusent la tête pour vous publier les derniers top album 2011, d’autres en profitent pour chroniquer les dernières trouvailles.
Mina May, c’est un quatuor toulonnais à nous en faire presque oublier leur nationalité, aux différentes influences (David Bowie, Nina Simone, Captain Beefheart pour ne citer que les plus importants) et un refus de se coller une quelconque étiquette musicale. Choisissez indie-rock arrosé d’électronique, blues-rock teinté de psychédélique, qu’importe puisque les Mina May nous compliquent la tâche quant il s’agit de les classer. Mais ce n’est qu’un petit détail dirons-nous.
À l’écoute de Everything Was Beautiful And Nothing Hurt, c’est un monde qui semble ici se dévoiler, un monde bien propre à eux que l’on ne saurait définir, comme s’il n’y avait pas de limites, après tout « tout était beau et rien ne blesse ». On pense parfois au chanteur des Black Angels (« Not Really No ») ou à Amadeo Pace des Blonde Redhead (« Everything Was Beautiful and Nothing Hurt » titre qui nous donnerait tendance à rêvasser), un mélange qui sonne bon à notre oreille qui en redemande encore. La musique des Mina May nous transporte, nous fait voyager, comme perdu au beau milieu d’un désert américain à la recherche du soi, à la recherche d’une quelconque signification de l’existence. C’est un peu comme si l’on était On The Road avec Jack Kerouac (« Wisdom City »). Ce quatrième album ne nous laisse donc pas indifférent et nous expose un beau petit chef-d’œuvre du paysage musical français.




One Comment

klak a dit…

J'ai aussi pensé aux Black Angels pour la voix, bien que musicalement rie nà voir. Un disque rempli d'émotion, tout à fait admirable !!