WU LYF. Cinq lettres, quatre mecs. Un potentiel irréprochable. Un mystère quasi irrésolu. Le pourquoi du comment être « anti-médiatisation » Selon ces Mancuniens, la presse rechercherait le buzz, non pas la musique en elle-même. Mais où est donc passée l'authenticité ? Les WU LYF sont discrets, restent aussi inconnus que possible (peu d'informations sur le groupe en lui-même, volontairement choisi): des révolutionnaires ? C'est ce que laisse prétendre leur premier album.
La Terre tremble à l'écoute de leur disque Go Tell Fire To The Mountain. Elle tremble pour le Lucifer Youth Foundation. Beaucoup trop longtemps qu'un groupe n'avait pas autant retourné les canons du succès. « Wu Lyf n'est pas un fast-food ou un single sur iTunes » confiait Ellery Roberts, le leader du groupe chez Libération il y a un an, et c'est ce qui pousse d'avantage notre curiosité à s'intéresser au groupe de plus près.
Un univers assez mystique contre des voix enrouées qui réussissent malgré tout à nous ensorceler (« Spitting Blood » « Cave Song » ou encore « LYF »), le disque ayant été enregistré dans une église, ce qui rend leur monde bien plus mystérieux, voire sombre, mais obsédant. Quelques riffs de guitares rappellent les Foals, parfois les XX (« Concrete Gold »). L'Apocalypse était pour ainsi dire palpable.
Derrière cet album semble se cacher un message, celui que l'on pourrait voir à travers les vidéos diffusées par cette bande d'adolescents révoltés, qui ont beaucoup de choses à dire, à nous dire, à nous apprendre. Un disque très touchant, qui aura sans aucun doute marqué 2011.