Trois ans après l'incroyable Midnight Boom, les Kills font leur grand come-back avec leur quatrième album Blood Pressures.
Le groupe a gardé ce côté Sacré, presque « un culte de la musique », certains idolâtrent la Sainte Alison Mosshart et son allure rock'n'roll-sale pour ses concerts transpirants jusqu'aux sous-vêtements, et d'autres se laissent complètement magnétiser par les riffs de Jamie Hince.
Autant dire que cet LP n'a rien à voir avec les trois précédents, celui-ci est littéralement différent, et rien à dire, ou plutôt presque rien à signaler, à critiquer. Trois bonnes années à l'attendre comme le Saint Graal, une attente plutôt bien méritée, quand on voit la qualité de certains titres comme « Baby Says » « Future Starts Slow » « Satellite » « Heart Is A Beating Drum ». C'est peut-être ce côté garage (« Damned If She Do » « You Don't Own The Road » ) qui plaît autant, ce côté agressif que Mosshart expose, mais on ne peut pas nier que « Nail In My Coffin » fait un petit clin d’œil à son expérience auprès des Dead Weather. Si les textes tournent ténébreux et sombres, les enchainements sont particulièrement bien soignés, et Blood Pressures se doit de prendre la « tension » comme il le faut. Jamie Hince a ce don de faire pénétrer en nous, ses riffs démoniaques, comme si chaque note, chaque mélodie étaient des battements de cœur, le sang qui bouillonne, et qui, au fur et à mesure de l'écoute, finit par gicler à la figure, une fois « Pots and Pans » terminée.
Ce quatrième album est inéluctablement, l'album du Diable.